Autrefois, chaque mas avait son four à pain, ses ruches...
Aujourd'hui, de jeunes producteurs ont remis à l'honneur ces savoirs faire ancestraux.

Alors venez, laissez-vous tenter et appréciez des produits de qualité :

  • le pélardon, le fromage pur chèvre de nos montagnes
  • la pomme reinette et le jus de pomme
  • l'oignon doux
  • les châtaignes, la confiture et la crème de châtaigne
  • les truites
  • le miel
  • les champignons
  • le gibier (sanglier, cerf, chevreuil)
  • les Vins du Pays du Gard, aux pieds de nos Cévennes
L'oignon doux des Cévennes

Implantée dans les Cévennes vers 1830, la culture de l'oignon doux a eu pour origine l'autoconsommation locale permettant de disposer en hiver d'un légume de bonne conservation. Cette culture restée modeste jusque dans les années 1950, a pu être développée lorsque la culture du mûrier a décliné. En effet, les "faïsses" ainsi libérées ont permis d'augmenter la production et de servir les marchés extérieurs.


Le pélardon

Il a su traverser les époques sans prendre une ride... Puisque c'est avec une réelle authenticité et un goût lié au terroir que le Pélardon, petit fromage de chèvre au lait cru, trouve ses racines dans les montagnes et les garrigues de notre région. Les troupeaux sont de petite taille, et trouvent une grande partie de leur alimentation dans des zones de parcours souvent rudes et escarpées.
La méthode de fabrication respecte une tradition fermière bien ancrée chez les producteurs de pélardons. Fabriqué à base de lait cru de chèvre emprésuré après la traite et ensemencé de petit lait de la veille. Une fois le lait caillé, il est moulé à la louche dans les faisselles. Puis, le fromage est tourné, salé, démoulé à la main sur des claies, ensuite affiné dans des caves ensemencées de moisissures nobles qui lui donneront toute sa saveur.
Frais, moelleux ou sec, il vous livrera toute l'authenticité de son terroir. Petit par la taille mais grand par ses qualités gustatives, le Pélardon peut être dégusté frais ou plus affiné. Ainsi, chacun peut trouver mille raisons pour l'apprécier frais, par sa texture et son goût légèrement salé, il permet une approche toute en douceur du fromage de chèvre.
mi-sec, le Pélardon devient crémeux, onctueux. Son goût de noisette et son fin manteau blanc font craquer plus d'un gourmet.
affiné, il affirme son caractère marqué. En bleuissant, il devient une prédilection pour les connaisseurs.


Le Pélardon et l'A.O.C
Depuis le décret paru au journal Officiel du 26 août 2000, le Pélardon est reconnu comme une A.O.C. (Appellation d'engins Contrôlée), le protégeant ainsi de toute imitation et d'en préserver la fabrication de façon traditionnelle afin de maintenir une identité régionale et un produit à caractère principalement fermier.
Les conditions d'élevage des chèvres et de fabrication sont définies et respectent les techniques employées usuellement.
La zone de production, s'étendant sur le relief sud du Massif Central et des Garrigues, est le reflet d'une production de qualité et d'un lien authentique au terroir d'origine pour le Pélardon.
Ce goût du Pélardon est conservé puisque chaque producteur présente sa production à une commission de dégustation, garante de la provenance des fromages.


Il aura fallu huit ans, pour que le fromage de chèvre des Cévennes obtienne sa consécration tant attendue à travers l'A.O.C. Pélardon. Aujourd'hui, ce sésame fromager ne semble séduire qu'un producteur sur deux. Lors de l'assemblée annuelle de la Fédération nationale des A.O.C. au Vigan, Mathieu Rio, de l'association de défense du Pélardon, a confirmé "un manque de près de 240 producteurs à l'appel ! Au 1er juin 2001, on a compté 69 producteurs fermiers (dont 13 situés en Lozère), 38 producteurs laitiers (dont 21 lozériens), 3 transformateurs industriels, et 3 affineurs."
Si les difficultés à s'adapter au cahier des charges ne fait pas de doutes, l'attitude du consommateur face à ce nouveau label de qualité est déterminante. Ainsi pour M. Fourcaud, conseiller agricole sur le secteur de Florac: "Cette démarche de déclaration d'aptitude signée par les producteurs auprès de l'INAO (Institut National des Appellations d'origine), entraîne un surcoût lié à un stockage supplémentaire des fromages, une sortie des cheptels plus longue ou l'achat d'étiquettes. On est tout au début de la communication, et des efforts dans ce domaine seront faits en s'associant notamment à la promotion de produits vinicoles." L' A.O.C. Pélardon n'a cependant pas que des contraintes : elle permet de développer la notoriété de ce produit laitier, de le faire reconnaître en dehors de sa zone d'origine, d'apporter une meilleure valorisation du produit par des garanties précises aux consommateurs, enfin de maintenir des élevages caractéristiques.
Deux cents producteurs pourraient bien encore obtenir ce label rassurant d'ici à la fin de l'année, pour le bonheur de consommateurs en quête d'authenticité et de naturel.


La pomme Reinette

La reinette du Vigan est une pomme délicieuse que vous découvrirez au travers de nombreuses recettes et de jus de pomme


La châtaigne


Arbre traditionnel des Cévennes, le châtaignier , l'arbre à pain des cévenols, fait partie du paysage depuis des millénaires. Importé dans les Cévennes vers l'An Mil par des ordres monastiques italiens, le ch’taignier fut durant plusieurs siècles le support privilégié de l'économie rurale cévenole. Aliment de base des paysans, mais aussi souvent des animaux (elles servaient de fourrage aux moutons et aux chèvres ou de litière aux porcs), cet arbre affectionnant les pentes schisteuses de 200 à 900 mètres se développa dès le XIIe siècle.
Des racines jusqu'aux fruits, tout était exploité. Le châtaignier, arbre ami sans lequel les montagnards n'auraient pu survivre pendant les nombreuses tragédies jalonnant l'histoire des Cévennes. Vers la fin du Moyen Age et au XVIe siècle, plus d'une trentaine de variétés prirent place sur toutes les parcelles non labourables et engendrèrent de petites activités industrielles telles que la tonnellerie (on utilisait le taillis de châtaignier pour fabriquer du feuillard servant à cercler les tonneaux), des piquets, la vannerie ( le vannier utilisait la faculté du châtaignier de se fendre en fines lamelles appelées "éclisses" pour réaliser un mobilier rustique, solide et confortable), la fabrication de charpentes, de meubles, de ruches, de piquets, échalas, éléments de clôture en châtaignier fendu ou manches d'outils. Cet artisanat fut jadis florissant.
Sensible au froid intense et au brouillard, ayant besoin de chaleur prolongée en début d'automne pour mûrir ses fruits, le châtaignier vivait en symbiose avec les habitants et nécessitait des soins constants pour subsister et prospérer. Il faut 35 ans à cet arbre pour atteindre sa pleine maturité et il restera un excellent producteur jusqu'à l'âge de 70 ans. Le cévenol tirait parti du feuillage, du bois pour le chauffage, la fabrication ou le tanin, mais la récolte des fruits restera la raison d'être des châtaigneraie.
Récoltés à la main de mi-octobre à la fin décembre, les plus gros fruits étaient triés pour Ítre vendus frais sur les marchés locaux, tandis que le principal de la récolte allait Ítre séché dans la "clède".
Séparée de l'habitation principale, la clède était constituée de deux pièces superposées, séparées par un plancher à claire-voie. La récolte était disposée dans la pièce du haut et le clédier entretenait des feux dans celle du bas durant plusieurs semaines afin de faire suer les fruits et de les dessécher.
Dans l'alimentation du paysan, les châtaignes remplaÁaient le pain durant toute l'année. Mangées fraîches ou grillées "l'affachado" au cours des trois premiers mois, elles étaient ensuite préparées bouillies ou "blanchie" c'est-à-dire débarrassée des ses deux peaux, en soupe "le bajanot", avec du lait ou du vin et donnaient une excellente confiture (voir à la page Vitrine) que plusieurs entreprises locales tentent actuellement de remettre au goût du jour. Aujourd'hui encore, elles entrent dans la composition de nombreuses recettes. En effet, à la fois fruit et légume, la châtaigne peut être utilisée dans chaque partie du repas de l'apéritif au dessert.
Avec l'apparition généralisée à toutes les Cévennes de l'élevage du ver à soie, les ruraux eurent de moins en moins besoin de châtaignes pour se nourrir. Les premiers signes d'abandon, augmentés par l'appauvrissement de sols originellement peu fertiles favorisèrent la propagation de la maladie de l'encre et celle du chancre de l'écorce apparues après 1870.
Vers la fin du XIXe siècle, s'effectuèrent les premières grandes coupes pour les usines à tanin et la vente du bois. Cette période qui correspondait avec le déclin de l'activité agraire cévenole et l'exode des habitants fut fatale à la châtaigneraie.
Il subsiste cependant quelques vieux arbres de souche locale vieux de plus de 250 ans. De nos jours, une lutte biologique par vaccination a été entreprise mais malgré un marché français déficitaire et une sélection de variétés hybrides (des vergers modernes y remplacent peu-à-peu les vieilles châtaigneraies pour produire des fruits non cloisonnés : marrons), des réalisations pour la sauvegarde de la châtaigneraie cévenole demeurent encore très modeste.